Symptômes
L'alternariose de la pomme de terre est causée par le champignon Alternaria solani. Très tôt, début juin, des taches brunes foncé apparaissent sur les feuilles. Il s'agit dans un premier temps de points qui s'élargissent ensuite. Des anneaux concentriques caractéristiques sont fréquemment visibles. Les tissus malades sont nettement distincts des tissus sains. Les feuilles les plus basses sont touchées en premier. L'alternariose peut être confondue avec les symptômes du botrytis, du phytophthora ou encore de la carence en magnésium. Alternaria forme une pourriture sèche sur les tubercules, appelée maladie des taches brunes.

Importance/prévalence
L'alternariose touche toutes les zones de culture. Les dégâts sur les plantes apparaissent en particulier dans les zones de culture au climat continental. Les pluies consécutives à une période de sécheresse créent un terrain propice à une épidémie. Les infections des tubercules peuvent être évitées par un effeuillage avant la récolte.

Description
Le black-rot peut provoquer des attaques spectaculaires, brutales et souvent difficiles à prévoir.

Symptômes
Le black-rot attaque tous les organes de la vigne en phase de croissance active.
Sur feuilles, de petites taches tout d’abord grises prennent une teinte « feuille morte » sur les deux faces, bordées d’un liseré brun foncé. Après 3 à 4 jours, apparaissent sur la face supérieure des pustules noires concentriques : ce sont les pycnides. Les feuilles en voie de croissance sont les plus sensibles.
Sur rameaux, le black-rot se caractérise par une coloration brun noir recouverte de pycnides.
Les attaques sur grappes ont lieu généralement après la floraison. Les baies sont contaminées à partir des pycnides présentes sur les feuilles malades situées au-dessus. La sensibilité des baies est maximale de la nouaison au stade fermeture de la grappe. Elle diminue progressivement en s’avançant vers la  véraison grâce à l’augmentation du taux de sucre des baies. Lesquelles ne peuvent plus être infectées à maturité. Les baies malades présentent des taches circulaires décolorées qui deviennent rouge, se dessèchent, et noircissent se recouvrant de pycnides et donnant un aspect rugueux à la surface de la baie. Les grappes les plus touchées ne peuvent plus être vinifiées.

Cycle
Au cours de l’hiver, le champignon se conserve sous forme de périthèces sur les baies tombées à terre ou restées sur les grappes non récoltées. Au printemps, peu après le débourrement et jusqu’à la mi-juillet, les périthèces libèrent, sur de longues distances, les spores responsables des contaminations primaires.
L’apparition des symptômes survient après une période d’incubation de 7 à 25 jours selon les températures. Les pycnides assurent localement les contaminations secondaires sous l’effet de la pluie. Contaminations primaires et secondaires se superposent jusqu’à ce que les périthèces soient épuisés, généralement vers la mi-juillet, et que les organes deviennent non réceptifs. En août, les infections ne sont plus possibles.

Symptômes
Notamment pour les variétés de pêches jaunes, la formation de protubérances friables qui sont souvent d’un vert blanchâtre ou de couleur rougeâtre peut être observée à la surface des feuilles peu après le débourrement. Les feuilles se boursouflent. Un léger duvet blanchâtre apparaît sur la surface – le plus souvent supérieure, plus rarement sur la surface inférieure – des feuilles. Les feuilles se dessèchent rapidement et se mettent à tomber. Souvent, les arbres perdent la quasi-totalité de leurs feuilles; les jeunes fruits se détachent des branches. Les nouveaux rameaux (rameaux d’été) restent sains. Les symptômes ressemblent aux boursouflures pouvant être causées par les pucerons. Mais en cas d'infestation de pucerons, ces derniers ou leurs restes sont néanmoins visibles. Par ailleurs, les feuilles ne sont pas aussi épaissies et ne sont pas cassantes.

Agent pathogène
La cloque du pêcher est provoquée par le champignon Taphrina deformans. Celui-ci hiverne sous forme de mycélium sur les écailles des bourgeons et sur l’écorce. Au printemps, des blastospores se forment et se déposent sur les bourgeons en cours d'ouverture à l’aide des gouttes de pluie. Par l'intermédiaire de ses tubes germinatifs, le parasite pénètre dans les tissus tendres des feuilles et y génère les excroissances pathologiques et les boursouflures décrites précédemment. La gravité de l'infection dépend pour une grande part des conditions climatiques. Plus il pleut avant le débourrement, plus la maladie sera virulente. Le dépôt blanchâtre qui apparaît ensuite à la surface des feuilles est composé de minuscules organes tubulaires à l’intérieur desquels les spores sont produites. Vers la fin mai, ces dernières sont libérées et, dispersées par le vent, elles se répandent sur les rameaux du même arbre ou des arbres environnants. Une fois installées, les spores germent et donnent naissance à la forme hivernante du parasite, ce qui correspond à la dernière étape du cycle de développement de celui-ci.

Importance
La cloque du pêcher est la principale maladie fongique s’attaquant à ce type d’arbre. La maladie est largement répandue et peut occasionner de lourdes pertes si les mesures de lutte appropriées ne sont pas mises en œuvre. Les arbres se trouvent considérablement affaiblis et en cas d’infestation massive, la récolte peut être complètement perdue. L’année suivante, aucun bouton de fleur ne se développera, le bois ne mûrira pas et pourra geler durant l’hiver.

Symptômes
De petites taches d’un rouge violacé apparaissent sur la face supérieure des feuilles. Sur leur face inférieure, des masses sporifères de couleur blanche peuvent être observées. En cas d'infestation massive, les feuilles tombent prématurément.

Agent pathogène
Le champignon hiverne dans le feuillage tombé à terre. A partir de là, il pourra, au printemps, infecter les arbres en phase de bourgeonnement par l'intermédiaire d'ascopores et de spores d'hiver. En cas de conditions favorables au champignon, autrement dit des conditions humides et chaudes, de nouvelles spores se forment au bout de quelques jours et provoquent de nouvelles infections durant la période de végétation. L’agent pathogène peut ainsi se propager très rapidement. Outre la cerise douce et la griotte, diverses espèces de prunus sauvages telles que le prunus mahaleb peuvent également faire office de plantes-hôtes.

Importance
D’une manière générale, ce sont surtout les pépinières qui sont menacées mais par temps humide, les cerisaies de rendement peuvent également être touchées. Réagissant rapidement par de fortes chutes de feuilles, la griotte du nord ou Chatel Morel est particulièrement vulnérable.

Symptômes
Au printemps, des taches rouges peuvent être observées sur les feuilles des arbres fruitiers à noyau (cerisiers, pruniers, quetschiers, et pêchers). Les tissus morts tombent ensuite à terre, laissant apparaître les petits trous caractéristiques de la maladie criblée. Fortement endommagées, les feuilles se détachent prématurément de l’arbre. En plein été, les arbres contaminés sont pratiquement dépourvus de feuilles, à part quelques-unes demeurant encore accrochées sur les branches les plus hautes. Des taches concaves auréolées de rouge apparaissent sur les cerises et les pêches. Les fruits s’atrophient et se dessèchent. Les jeunes rameaux peuvent eux aussi présenter des taches similaires, le plus souvent de forme allongée et laissant exsuder des gouttelettes de gomme.

Agent pathogène
Tous les symptômes décrits précédemment sont provoqués par le champignon Clasterosporium. Sous forme de spores pluricellulaires, celui-ci hiverne sur les fruits restés suspendus à l’arbre, mais surtout au niveau des plaies des branches. La dispersion s’effectuant par le biais des gouttes de pluie, c’est ce qui explique que les feuilles les plus hautes restent généralement saines.

Importance
Les dommages les plus lourds surviennent dans les régions où le printemps est riche en pluies. Le cas échéant, les récoltes sont presque intégralement perdues et les floraisons de l’année suivante seront considérablement diminuées. Les infestations massives répétées sur plusieurs années provoquent l’affaiblissement de l’arbre.

Symptômes
Dans le cas des cerisiers, les fleurs et les feuilles se flétrissent en très peu de temps. Au niveau du point d’attache des rameaux contaminés, l’écorce se décolore et se creuse. La partie supérieure des branches meurt. Les fleurs et les feuilles desséchées y demeurent suspendues.

Agent pathogène
Cf. également la pourriture des fruits par Monilia

Importance
Cf. également la pourriture des fruits par Monilia

Symptômes
Sur les pommes, poires, prunes, quetsches et pêches en cours de maturation, des foyers de pourriture brune peuvent être observés. Dans un deuxième temps, ils laissent apparaître des amas sporifères blanchâtres qui sont généralement disposés en cercles concentriques. Soit les fruits contaminés tombent avant la récolte, soit ils se dessèchent sur l’arbre et y restent suspendus à l’état momifié. S’agissant des fruits à noyaux, la maladie peut également se manifester sous forme de pourriture noire. Le cas échéant, aucun symptôme de type rot-brun n’est observé mais les fruits pourrissent de l’intérieur et noircissent à l’extérieur.

Agent pathogène
Dans le cas des fruits à pépins, la pourriture à Monilia (rot-brun) est provoquée par le champignon Monilinia fructigena et, dans le cas des fruits à noyaux, elle peut également être due à l’espèce Monilinia laxa. En plus de la pourriture des fruits, les champignons sont également responsables de la pourriture des fleurs ainsi que du dessèchement des extrémités des rameaux. Ces symptômes de dessèchement se manifesteront surtout dans le cas des fruits à noyaux (notamment les cerises). L’hivernage s’effectue sur les branches mortes ainsi que dans les fruits momifiés. A partir du printemps, des spores seront produites en masse et iront infecter les fleurs. Dans la mesure où ils présentent des plaies, les fruits seront ensuite contaminés à leur tour. Ces plaies peuvent être provoquées par le gel, la grêle, la pluie (dans le cas des cerises), les larves de ravageurs, les guêpes, la tavelure ou la maladie criblée. Les fruits dont l’épiderme est intact ne pourront pas être infestés. Les arbres à croissance vigoureuse et à bourgeonnement abondant offrent une meilleure résistance au monilia que les arbres plus âgés. La dissémination des spores s’effectue par le biais du vent et des précipitations.

Importance
Les dégâts occasionnés par Monilia sont très significatifs. Notamment dans le cas de fruits à peau molle tels que les cerises, les prunes et les quetsches, il n’est pas impossible, durant les étés humides marqués par de fortes pluies, de voir des récoltes entières anéanties si les fruits ne sont pas cueillis suffisamment tôt.

Nuisibilité
Nuisibilité quantitative : des pertes de rendement
Une attaque d’oïdium réduit la quantité de vendange. Les pertes de rendement sont corrélées avec le pourcentage de surface couverte par la maladie.

Nuisibilité qualitative :
Sur la vigne
- Éclatement des baies (favorise le développement de la pourriture grise)
- Baies acides

Sur les vins
- Acidités anormales
- Goûts de moisi dans les vins
- Fort changement du profil olfactif des vins
- Vins moins colorés

Augmentation du coût de vinification
L’oïdium attaque tous les organes verts de la vigne : pousses, feuilles, rameaux, inflorescences et grappes.
Certains cépages sont plus sensibles que d'autres.

Symptômes
Sur les jeunes pousses, on observe un ralentissement de la croissance, un raccourcissement des entre-nœuds et une crispation des feuilles. Sur les cépages très sensibles comme le Carignan, un feutrage blanc apparaît et forme une « pousse oïdiée », c’est le symptôme « drapeaux ».
Sur feuilles, les premiers symptômes, très difficiles à observer, se traduisent par des taches huileuses et un noircissement des nervures sur la face inférieure correspondant aux cellules nécrosées. Puis apparaissent, au niveau des taches un feutrage grisâtre et poussiéreux (filaments mycéliens et conidiophores) sur la face supérieure des feuilles ou sur la face inférieure pour les cépages les plus sensibles. En cas d’attaque massive, les feuilles se crispent ou ondulent.
Sur sarments, on observe d’abord un mycélium brun sombre. Après l’aoûtement, les taches brunes deviennent rouges et en forme d’étoile. Sur les rameaux aoûtés, les taches brun foncées à noir en forme d’étoile traduisent la présence et le développement de mycélium pendant la saison.
Sur inflorescences et grappes, les grains se couvrent d’abord d’une poussière grise d’aspect cendré. Sous ces fructifications, l’organe reste vert, puis les cellules meurent et le baies éclatent ; elles peuvent alors être infectées par le botrytis. Les baies malades répandent une odeur forte de « moisissure ». Elles sont particulièrement réceptives jusqu’au stade fermeture de la grappe. L’infection des grappes se traduit par une forte coulure au vignoble et des pertes importantes à la récolte.

Symptômes
Les bourgeons et parties de rameaux contaminés sont identifiables dès l'hiver. Ils présentent une couleur terne et semblent atrophiés. Peu après le débourrement, un dépôt farineux apparaît sur les nouveaux rameaux, les feuilles, les boutons floraux et les fleurs, notamment au niveau des extrémités des rameaux. Les feuilles malades se distinguent par une forte raideur. Elles brunissent progressivement, s’enroulent sur elles-mêmes et tombent. Les pétales des fleurs contaminées prennent une coloration verdâtre, restent petits et finissent par s’assécher. Les fleurs ne sont suivies d'aucun fruit. Souvent, des arbres sains peuvent se trouver à proximité immédiate d’arbres malades.

Agent pathogène
Le champignon hiverne sous forme de mycélium, presque exclusivement au niveau des bourgeons terminaux des rameaux longs/ligneux et des rameaux courts/fruitiers (petites brindilles fruitières), autrement dit dans les bourgeons des feuilles et des fruits. En hiver, il est facile de distinguer les bourgeons contaminés des bourgeons sains. Non seulement ils sont plus fins, mais leurs écailles ont un aspect desséché et sont légèrement ouvertes (perte d’adhérence). Les bourgeons infectés éclosent un peu plus tard que les bourgeons sains. Recouvrant les bourgeons des feuilles et les boutons des fruits (infestation primaire), le champignon produit une multitude de spores d’été. Ces dernières se disperseront ensuite à l’aide du vent et se déposeront sur les feuilles et rameaux sains. Si les conditions de germination sont favorables – notamment en présence de chaleur suffisante – l’infection pourra alors se produire (infestation secondaire). Dans les zones précoces, elle pourra avoir lieu avant même le début de la période de floraison (tout particulièrement après un début de débourrement précoce suivi d’un ralentissement de la végétation en raison d’un retour du froid). La pluie n’est pas nécessaire au développement du champignon. Par ailleurs, l'infection pourra également gagner rapidement les bourgeons de l’année suivante par l’inoculation de conidies ou la pénétration d’hyphes.

Importance
L’incidence de la maladie ne cesse d’augmenter. Autrefois, elle ne causait d'importants dommages que dans les régions chaudes et sèches. Sont particulièrement menacées les jeunes plantations de pommiers ainsi que les jeunes plantes en pépinières. Parmi les principaux dommages induits par la maladie, celle-ci provoque notamment la mort des jeunes rameaux, et donc l’arrêt de la croissance de l’arbre. La fructification est elle aussi fortement réduite. Toute une série de variétés telles que par exemple l’Idared, la Jonagold, la Boskoop et la Cox Orange sont connues pour être vulnérables. Dans les plantations fruitières modernes avec une forte densité de plantation et des troncs de petite taille, le mildiou trouve des conditions de développement particulièrement favorables. Les arbres s’affaiblissant d’année en année, les rendements s’en trouvent eux aussi diminués.

Symptômes
Feuilles recouvertes d’un fin dépôt blanc. Au bout d'un certain temps, les feuilles s’enroulent sur elles-mêmes et prennent une coloration rougeâtre. En cas de forte infestation, les fruits se couvrent eux aussi d’un dépôt blanc et s’assèchent.

Agent pathogène
Les conditions optimales pour le développement du champignon du mildiou sont des températures comprises entre 18 et 25 °C. La propagation de la maladie au sein des plantations s’effectue par le biais des conidies, lesquelles sont disséminées d'une plante à l’autre par le vent ou les insectes.

Importance
Par temps sec et chaud et dans le cas de plantations abondantes, le mildiou de la fraise représente un risque majeur pour la culture de certaines variétés.

Symptômes
D'abord de couleur blanche puis virant au brun dans un deuxième temps, un dépôt fongique pouvant facilement être éliminé apparaît sur les rameaux et les feuilles recroquevillés. Dans le cas des groseilliers à maquereaux et notamment par temps humide, ce dépôt fongique brun peut également recouvrir les fruits. Les parties contaminées de la plante dépérissent et tombent.

Agent pathogène
Le champignon Sphaerotheca mors-uvae hiverne sur les rameaux, et notamment au niveau des extrémités de ces derniers, ainsi que dans les feuilles mortes tombées au sol.

Importance
Le mildiou américain des groseilles à maquereaux se rencontre fréquemment dans les pépinières, mais il est aussi fortement répandu dans les jardins.

Généralités
La ramulariose, refait parler d’elle depuis 2007 dans l’ensemble des zones de production.
Elle est susceptible de diminuer le rendement racine de 5 à 20 % et d’engendrer une perte de teneur en sucre de 1 à 5 %.

Description
Une betterave atteinte par la ramulariose présente, sur ses feuilles, de début juillet à la récolte, des taches assez grandes, irrégulières, grises à brunâtres sur les bords et blanchâtres au centre. Un duvet fin blanc nacré apparaît ensuite au centre de ces taches qui s’élargissent et se rejoignent. Les feuilles finissent par se dessécher.
Les plantes atteintes forment des foyers qui gagnent rapidement l’ensemble de la parcelle.

Nuisibilité
La ramulariose, qui était très présente au début des années 80, se faisait plus rare. Mais elle réapparaît depuis 2007. Elle peut, en détruisant le feuillage et en provoquant la formation de repousses, entraîner des pertes de rendement racine allant jusqu’à 20 % en cas de forte attaque, et des baisses de teneur en sucre de 5 %.

Cycle
Infestation possible toutes les trois semaines. Le champignon Ramularia beticola ne présente pas de reproduction sexuée. Il se conserve sous forme de pseudo-sclérotes pendant deux ans dans le sol ou dans les débris végétaux et se reproduit à l’aide de spores. La contamination se fait à partir d’une conidie qui germe en présence d’une humidité supérieure à 95 % et pénètre dans la feuille via les stomates. Un mycélium fin se développe et de nouvelles spores apparaissent. Ces spores sont disséminées par le vent ou la pluie. Une infestation est possible toutes les trois semaines.
Si la contamination des plantes nécessite une très forte humidité relative, le développement du champignon, lui, peut se faire à des températures peu élevées. La chaleur de l’été limite même la maladie.

Au cours des années humides, les attaques de Brenner sont régulières sur les parcelles plates, caillouteuses et pauvres en humus. La réduction de la surface d’assimilation induite par la mort des feuilles inférieures pendant la période où la croissance est la plus importante affaiblit les ceps. Les apports en nutriments assurés aux inflorescences ne sont plus suffisants. Elles se dessèchent et tombent. Les pertes de rendement peuvent atteindre jusqu’à 70%.

Symptômes
De fin mai à début juin, on constate d’abord l’apparition de taches jaunâtres sur les feuilles inférieures, qui prennent ensuite une couleur brunâtre avec un bord jaune sur les cépages blancs et une couleur rouge rubis avec un bord vert sur les cépages rouges. Les parties touchées sont strictement délimitées par les nervures de la feuille. Les tissus malades des feuilles sèchent et, lorsque l’infection est sévère, les feuilles tombent.
 Plus rarement, la maladie attaque les inflorescences, ce qui entraîne de petits points noirs sur les fleurs. Une nouvelle attaque est possible à la fin de l’été.

Développement du champignon
Le champignon Pseudopezicula tracheiphila passe l’hiver dans les feuilles de vigne mortes. Au printemps, lorsque le sol est bien humidifié et que la température est supérieure à 10 °C, le champignon produit des corps fructifères sur les restes de feuilles. Les spores libérées sont disséminées par les éclaboussures de pluie ou le vent sur les feuilles des ceps qui viennent d’éclore. Les spores germent et sont capables de pénétrer activement dans les tissus de la feuille à n’importe quel endroit. Les hyphes du champignon prolifèrent dans les vaisseaux conducteurs, forment un mycélium dense et perturbent le transport de nutriments dans le tissu des feuilles, ce qui provoque la mort des parties touchées du feuillage.
La période d’incubation dure 14 à 21 jours et la température optimale pour que le champignon puisse se développer est comprise entre 18 °C et 20 °C.
Les attaques de Brenner sont habituellement limitées à certaines parcelles. La survenue de la maladie est très fluctuante d’une année sur l’autre.

Généralités
Les symptômes de rouille sur poireau peuvent être provoqués par deux champignons du genre Puccinia : Puccinia porri (rouille du poireau) et Puccinia allii (rouille de l’ail). La forme Puccinia allii est la plus fréquente. C'est une maladie fongique qui perce souvent dans les cultures parvenues à maturité, au cours des étés secs.

Symptômes
Sur poireau, la rouille apparait d’abord entre les nervures des feuilles sous forme de points vert clair de un à deux millimètres de diamètre. La couleur de ces points peut ensuite évoluer vers le jaune pour finalement se transformer en pustules de couleur orangée, voire brun orangé. Ces pustules caractéristiques de la rouille apparaissent aussi bien à la face supérieure qu’à la face inférieure des feuilles. Au terme de leur développement, les pustules sont fréquemment contaminées par une autre maladie : la stemphyliose (Stemphylium vesicarium). Ce pathogène se manifeste alors par une zone blanche et desséchée qui entoure les pustules de rouille.
Les feuilles de la base sont généralement les premières à être touchées par la rouille, car ce sont les plus âgées. La maladie progresse ensuite vers les étages supérieurs.

Nuisibilité
En cas d'attaque importante de rouille, la rentabilité de la production est affectée car des frais supplémentaires sont à prévoir pour éplucher les poireaux endommagés. A ces frais, s’ajoute un manque à gagner en raison de la baisse de rendement provoquée par un ralentissement de la photosynthèse en raison du dessèchement des feuilles.
Par ailleurs, la présence des pustules de rouille conduit à une rupture de l'épiderme. Cela  crée une porte d’entrée pour d’autres agents pathogènes et perturbe aussi la circulation de la sève, donc l’alimentation des cellules.
 
Biologie, cycle
La rouille sur poireau est aussi bien provoquée par Puccinia porri (rouille du poireau) que Puccinia allii (rouille de l’ail). Au champ, la distinction entre ces deux espèces est impossible. Les conditions climatiques influencent le développement de l’une ou l’autre.  
Ce champignon est caractérisé par ses cinq types de fructifications, toutes portées par le même hôte. Il se conserve d’une saison à l’autre par le relais des Allium sauvages.
La rouille sur poireau se développe de façon optimale à des températures avoisinant les 18 °C, avec une humidité stagnante, de type rosée. En fait, les spores peuvent germer au bout de quelques heures d'humidité.
Les piqûres de thrips facilitent également l’installation de la maladie qui n'apprécie par ailleurs pas les pluies violentes, la sécheresse et les rayons directs du soleil.
Le niveau de risque d'apparition de la rouille sur poireau est donc en relation directe avec les conditions climatiques. Ce risque est plutôt moyen au printemps, faible en été, et plus important à l’automne. 

Généralités
La rouille de l'asperge est un champignon pathogène de toutes les espèces d’asperges, cultivées ou sauvages, ainsi que de l'oignon, de l’échalote et de la ciboulette. En détruisant le feuillage, la rouille empêche la bonne constitution des réserves dans la griffe.

Symptômes
Dès le printemps, la rouille de l'asperge apparaît sur les tiges sous forme de lésions de couleur vert clair. Ces taches sont plutôt ovales et légèrement en relief. Elles se transforment ensuite en pustules pulvérulentes orangées. Pendant l'été, ces pustules noircissent et recouvrent tous les organes de l'asperge. Dans les situations de forte pression, la maladie s’étend aux feuilles. Elles se dessèchent complètement et tombent.

Nuisibilité
Du fait de l’assèchement qui peut être total du feuillage de l'asperge, la rouille ralentit voire bloque la photosynthèse, et en conséquence la formation des sucres et la croissance de la culture. Deux conséquences sont alors très préjudiciables : la baisse importante de la production pour la récolte en cours, et la diminution du stock de réserves pour la récolte suivante. Si les attaques de rouille se succèdent sur plusieurs années, les griffes de l'asperge perdent fortement en vigueur. Les attaques d'aspergeraies par la rouille les plus redoutables sont celles qui surviennent précocement la deuxième année.

Biologie, cycle
Le cycle de développement de Puccinia asparagi comprend plusieurs stades et tous se déroulent sur l'asperge.
Pendant l'hiver, les téliospores survivent sur les débris de culture, puis germent au printemps, laissant apparaitre de petites basidiospores. Ces dernières sont à l’origine de l'infection en étant transportées par le vent sur les turions.
D'avril à juillet, de petites lésions (écidies) naissent à la base des tiges infectées. Ces écidies expulsent des écidiospores qui, lorsque le feuillage est humide, contaminent à nouveau les parties aériennes de l’asperge.
Environ quatorze jours plus tard, de petites boursouflures de couleur brune apparaissent sur les tiges et les feuilles. Ce sont des lésions urédiennes qui s'ouvrent à leur tour et laissent échapper des urédospores de couleur rouille. Ce sont ces dernières spores qui contaminent à nouveau l'asperge pendant l'été et à l'automne, avant de se transformer en télidiospores, lesquelles vont hiver.
Les nuits fraîches accompagnées de rosées, de brume ou de légères précipitations, suivies de températures chaudes rassemblent les conditions idéales pour favoriser les épidémies de rouille de l'asperge.

Symptômes
Sur la face inférieure des feuilles, des amas sporifères de coloration rouge orangé et brun-noir peuvent être observés. Le dessus des feuilles présente quant à lui des taches nécrotiques.

Agent pathogène
La dispersion du champignon pathogène s’effectue par le biais des spores d’été.

Importance
Une fois que les tiges ayant déjà porté des fruits ont été coupées, le risque d’infestation des framboises d’été par la rouille du framboisier doit être surveillé.

Symptômes
Agent pathogène
Le champignon de la rouille peut alterner les hôtes. D'ordinaire, il se développe sur les anémones en parasitant les rhizomes de ces dernières, mais aussi sur diverses variétés de prunus. La maladie touche essentiellement les quetschiers, les pruniers, les abricotiers, les pêchers et les prunelliers. Les premiers symptômes visibles apparaissent entre la fin mai et la mi-juin. La propagation de la maladie au sein des plantations s’effectue par le biais de spores d’été produites sur la face inférieure des feuilles. Avec les spores produites entre la fin de l’été et l’automne, le champignon hiverne dans le feuillage tombé à terre avant de s'attaquer aux anémones au printemps. Sous nos latitudes, le champignon à l’origine de la rouille du prunier peut toutefois hiverner aussi dans le feuillage avec ses spores d’été. Une fois le printemps venu, les variétés de prunus les plus vulnérables sont directement contaminées par les spores.

Importance
Notamment en combinaison avec la maladie criblée, la rouille peut avoir de lourdes conséquences. La vulnérabilité dépend des variétés et peut varier très fortement de l’une à l’autre.

Symptômes
La face supérieure des feuilles de poiriers se tache de petits points. D’abord de couleur jaune, ils s’élargissent ensuite en taches d’un rouge vif orangé recouvertes de gouttelettes mucilagineuses. Sur le dessous des feuilles, des taches jaune-brun se forment progressivement avant de se transformer en pustules d’apparence cartilagineuse et de couleur rouge.

Agent pathogène
En hiver, le champignon survit sur des buissons de genévriers malades, depuis lesquels il infectera les poiriers une fois le printemps venu. Au bois de trois à quatre semaines, des taches de couleur rouge-orangé apparaissent ensuite sur la face supérieure des feuilles de poiriers. Sur le dessous, les taches caractéristiques de la rouille grillagée commencent à s’épaissir et à partir de septembre, il est possible d’y observer la formation de bourrelets mamelonnés dans lesquels sont contenues les spores d’été. Celles-ci sont ensuite disséminées par le vent et vont conduire à de nouvelles infections.

Importance
Certaines espèces de Juniperus sont particulièrement vulnérables. Le principal hôte intermédiaire est le genévrier Sabine (Juniperus sabina). L’éradication de ce dernier à proximité des vergers permettra donc de faciliter la lutte contre la maladie.

Symptômes
Le plus souvent, la maladie est visible au niveau du feuillage peu après la floraison. Sur leurs faces supérieures et inférieures, les feuilles présentent des taches qui sont d'abord circulaires puis, dans un deuxième temps, s’élargissent en prenant des formes irrégulières, une coloration brun-gris et un aspect velouté. Les feuilles meurent prématurément et les arbres perdent leur feuillage dès l’été. En cas de très forte infestation, l’épiderme des pommes et des poires est soit altéré par de grandes craquelures liégeuses et une multitude de grosses taches noires (tavelure précoce) au moment de la récolte, soit abîmé par de petites taches brunes à noires qui peuvent parfois être nettement visibles mais, le plus souvent, ne sont que très faiblement marquées (tavelure tardive). S’agissant des poires, il est également possible d’observer la formation de chancres au niveau des pointes des branches et, en cas d’infestation précoce, l’apparition de taches noires sur la queue et l’épiderme des jeunes fruits, ces derniers pouvant par ailleurs tomber prématurément. Si les pommes et les poires sont contaminées avant la récolte, la maladie ne se manifestera que pendant la phase de conservation.
Le cas échéant, des taches légèrement concaves d'un noir brillant (tavelure de conservation) apparaissent à la surface des fruits.

Agent pathogène
Les champignons responsables de la tavelure (Venturia inaequalis pour les pommes et V. pirina pour les poires) hivernent dans le feuillage tombé à terre et, dans le cas des poires, également dans les pointes de branches envahies par des des croûtes liégeuses. Sur les feuilles mortes tombées au sol, ils développent des spores d’hiver qui mûriront au moment du débourrement et seront éjectées de leurs réceptacles (périthèces) avec les premières pluies chaudes (libération des ascopores). Minuscules, les spores sont ensuite facilement dispersées par le vent. Si elles se déposent sur les bourgeons de leurs plantes-hôtes alors qu'ils sont en train de s’ouvrir et que les conditions d'humidité sont suffisantes, elles pourront alors germer et infecter le feuillage. La dissémination des spores dure entre six et huit semaines. Les taches décrites ci-avant apparaîtront alors aux points d'infection et, plus tard, les spores d’été (conidies) pourront s’y développer: par le biais de la pluie, celles-ci seront ensuite projetées d’une feuille à l’autre et pourront gagner les jeunes fruits. La maladie se propagera ainsi peu à peu dans les différentes parties de l’arbre (infection secondaire).
 Dans le cas des poires, les «branches croûteuses» peuvent elles aussi constituer d'importantes sources d’infection car des conidies (spores d’été) s’y développent rapidement et peuvent provoquer des infections secondaires.

Importance
En vergers de pommiers et de poiriers, la tavelure est la maladie la plus importante économiquement. En cas d’infestation précoce, le développement des arbres va être entravé et la formation des boutons floraux s’en trouvera affectée lors de l’année suivante. La qualité des fruits sera par ailleurs impactée par la présence de craquelures et de taches. Même de faibles attaques de tavelure entraîneront un déclassement des fruits vers une catégorie de qualité inférieure. Ils ne pourront pas non plus être stockés car compte tenu de la présence de craquelures, des agents de putréfaction pourront facilement s’immiscer à l’intérieur des fruits. La pourriture des fruits par Monilia (rot-brun) est une conséquence fréquente de la tavelure; le cas échéant, les dommages subis seront bien sûr d’autant plus importants. Pour une protection efficace des feuilles et des fruits, il est essentiel de traiter avant la floraison et, d’ordinaire, il faudra poursuivre le traitement jusqu’à la récolte en respectant des intervalles de 7 à 14 jours (plus le temps est humide, plus la fréquence de traitement devra être élevée).